Foyer de l'Espérance et Centre de formation

Pendant la scolarité obligatoire, beaucoup d'élèves abandonnent leurs études. Trop souvent, le niveau scolaire atteint est trop bas (illettrisme) et les adolescents ont de la peine à retourner à la terre ou à commencer un apprentissage, faute de trouver des patrons voulant d'eux. Ils partent en ville ou à la capitale à la recherche de l’Eldorado, ignorant qu’ils seront à la merci de toutes les arnaques possibles dont celle de la traite. Les jeunes apprenants du FE sont essentiellement (80% des inscrits) des orphelins et démunis.

Le recrutement des jeunes se fait essentiellement de bouche à oreille; de rares publicités sont, par exemple, passées à la radio locale. Ce sont souvent de proches parents de ces jeunes qui les amènent au Foyer. Un questionnaire est soumis à ces proches, puis une visite à domicile est effectuée. Début 2014, en raison de la taille réduite des dortoirs et de la destruction de l’un deux lors de graves intempéries, seule une quarantaine de jeunes pourront être accueillis. La capacité actuelle d'hébergement est d’un dortoir pour 12 garçons  et d’un autre dortoir pour 34 filles. 21 autres garçons sont logés par des familles en ville de Sotouboua.

La nourriture de tous est assurée par des proches dans la mesure de leurs souvent maigres moyens ou par parrainage.

 Le Centre de formation accompagne les jeunes jusqu'à l'obtention du CFA (certificat de fin d'apprentissage), en règle générale après 3 ans d'études et d’expériences pratiques. L'encadrement est assuré par des artisans locaux professionnels et dispense  les  formations dans les domaines suivants : maçonnerie, électricité en bâtiment, menuiserie, couture et tissage, mécanique des deux roues, forge et soudure. Des ateliers, malheureusement équipés d'un outillage trop élémentaire, sont réservés aux exercices pratiques.